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- Oh tonne !
Insouciante et grisée par la brise soudaine,
ce vent frais effleurant tout de biais mon visage.
J'avançais cœur léger vers l'orée prochaine,
de mon pas lancinant je quittai le village.
Le soleil, ce coquin, rit à se camoufler,
s'oublier se confondre parmi les noirs nuages.
Il lui semble opportun de n'être qu'à moitié
et de laisser de l'ombre pour qu'automne fasse rage
Celle-ci l'entendit et crut bon de prouver
qu'octobre et le soleil ne faisaient beau ménage.
Que l'heure de la pluie allait enfin sonner
Au mieux un arc en ciel viendrait y faire naufrage.
Quelques gouttes glissèrent, une à une en dansant
perçant ainsi le ciel de leur fraîcheur sauvage.
Et là donc le tonnerre, comme son éclair blanc
En un cri démentiel éblouirent mon corsage.
Grondements de partout pour unique langage
Cogne donc vil râleur, allez vas y, oh tonne !
Quand pointera le redoux ton diluvien orage
Ne sera que vapeurs et senteurs de l'automne.